Dérivé de «garçon», le nom féminin « garçonne » s’est répandu après le succès du roman de Victor Margueritte, La Garçonne paru en 1922. À l’époque, ce mot designe une jeune fille qui mène une vie indépendante.
Pendant les années 20, une nouvelle tendance émerge à Paris dont la particularité (spécificité) est de ne faire ressortir ni la forme de la poitrine ni celle de la taille. La coupe des robes est droite et tubulaire en laissant les jambes découvertes jusqu’aux genoux. Le tailleur-jupe se répand. Et le port des cheveux courts est très en vogue et sympolise cette période. Tous ces éléments donnent aux femmes une allure garçonne. Le chandail et la chemise à col et à manchettes sont devenus les pièces indispensables dans la garde-robe féminine. Certaines femmes endossent même l'habit masculin avec cravate ou noeud papillon, boutons de manchette, chapeau melon etc. Le terme à la garçonne designe les femmes s’habillant et se coiffant comme des garçons.
Dans cette tendance qui s’affirme entre 1919 et 1929, Coco Chanel est sans doute l’une des icônes le plus représentatives. Elle emprunte de nombreux éléments du code vestimentaire masculin et mélange les codes masculins et féminins pour créer des tenues simples mais élégantes. En 1926, Coco Chanel introduit le blazer dans sa collection. C’est la première fois que le blazer femme fait son apparition dans les défilés de mode. En libérant les vêtements de tous les accessoires superflus de l’époque, Coco Chanel rend les femmes plus à l’aise dans leurs activités quotidiennes.
Au-delà d’un style de mode, ce courant à la garçonne révèle le désir ardent des femmes d’être émancipées. Il est à l’origine des revendications pour l’égalité des sexes.